La polémique autour du projet du Real Madrid de construire un parking souterrain avec accès direct au stade Santiago Bernabéu continue. Après la décision de révoquer l’attribution du contrat à Real Madrid Estadio, une société sœur dont le seul administrateur est le directeur général du Real Madrid, José Ángel Sánchez, il a été révélé que la valeur du contrat public a été considérablement réduite.
Cinq jours seulement avant cette décision, la mairie de Madrid avait décidé d’ajuster la valeur du contrat de 561 millions d’euros à 6 millions d’euros, soit une différence de plus d’un demi-milliard d’euros. La mairie a expliqué sa décision à Le Confidentiel.
« En ce qui concerne la publicité européenne, nous devons nous en tenir à des modèles paramétrés, identiques pour tous les pays de l’UE, dans lesquels les données ne coïncident parfois pas exactement avec celles que nous utilisons. C’est pourquoi il y a eu une confusion lors de la fixation du montant de l’attribution, car dans ce contrat, le montant de l’attribution n’était pas une dépense pour la municipalité, mais plutôt un revenu. Mais cela est noté lors du téléchargement des données dans le registre des contrats. Le service des marchés généraux nous demande de rectifier cela. »
Le même média rapporte que des sources en droit de la construction et de l’urbanisme soulignent que cette pratique n’est pas courante dans ce domaine, et encore moins qu’elle intervienne seulement cinq mois après la rédaction du contrat.
Les 6 millions d’euros correspondent aux 150 000 euros que le Real Madrid Estadio versera à la Mairie chaque année pendant les 40 ans du bail, plutôt qu’à la valeur potentielle des places de parking. L’entreprise de construction Acciona a déjà été engagée pour les 70 millions d’euros nécessaires à la construction du tunnel et du parking, tandis que le Real Madrid s’est également engagé à verser 21 millions d’euros pour l’entretien du stade sur quatre décennies.
Il reste à voir si le Real Madrid Estadio obtiendra à nouveau la licence pour le contrat, après avoir été pris en flagrant délit de ne pas avoir réalisé les études environnementales nécessaires pour demander le permis de construire. Rien ne laisse présager que le projet ne se concrétisera pas, et RME était la seule entreprise à soumissionner la dernière fois pour le contrat, malgré les marges de profit de plus d’un demi-milliard d’euros prévues pour celui qui gère le parking.
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